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Le harcèlement scolaire : comment réagir et aider ses enfants
Novakid pour les parents
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12.01.2023
Time icon 5 min
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Le harcèlement scolaire : comment réagir et aider ses enfants

Table des matières

Le harcèlement scolaire est malheureusement l’un des problèmes les plus destructeurs rencontrés par les enfants et les adolescents. Qu’il se passe au sein de l’école, ou se poursuive en dehors, via les réseaux sociaux et internet, ce que l’on appelle alors cyberharcèlement, nombreux sont ceux qui doivent gérer cette situation lors de leur scolarité. Mais qu’est-ce que le harcèlement exactement, et surtout, comment aider ses enfants à y faire face ? 

Nous avons interrogé Anna Gupta et Adrienne Landry, toutes deux expertes chez Novakid, leader de l’enseignement de l’anglais en ligne pour enfants, sur ce sujet délicat. Le développement des enfants au sein de la plateforme est en effet une préoccupation majeure, et l’école vise à soutenir les parents face aux défis du monde actuel, notamment en matière d’éducation et de scolarité. Et puisque que Novakid propose un enseignement en ligne, la question du harcèlement chez les enfants est naturellement un thème récurrent appréhendé par nos spécialistes.

Qu’est-ce que le harcèlement scolaire ?

Selon le site de l’Éducation Nationale, le harcèlement est « une violence répétée, qui peut être verbale, physique ou psychologique » et est le fait, au sein de l’école, « d’un ou plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre ». 

D’après les données récoltées par DEPP, le service de statistique du ministère de l’Éducation Nationale, 2,6 % d’élèves en CM1-CM2 subissent une forme de harcèlement (2021), 5,6 % d’élèves en sont victimes au collège (2017) et 1,3 % au lycée (2018). 

On constate donc que le harcèlement scolaire touche particulièrement les élèves lorsqu’ils sont au collège

Selon Anna Gupta, psychologue et spécialiste du développement chez Novakid, le harcèlement scolaire atteint un pic au collège, lorsque les enfants deviennent des adolescents, parce que, à ce stade, « il est crucial pour les enfants d’être acceptés […]. Le harcèlement concerne généralement les enfants qui sont, d’une certaine manière, différents des autres. »

La situation est légèrement différente concernant le cyberharcèlement. Défini comme « acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule » et se pratiquant en ligne, via les messageries instantanées, les forums, les chats, les jeux en ligne, les emails ou encore les réseaux sociaux, il est perpétué le plus souvent par les pairs lorsque les adolescents sont en âge d’être au lycée.

Selon Adrienne Landry, directrice du contenu éducatif chez Novakid, cela correspond au moment où « les adolescents explorent leur environnement et découvrent les limites de leur comportement, les frontières et le point de non-retour ». Internet et l’anonymat qui y est possible laisse la place à cette agressivité, sans être obligé d’en porter la responsabilité.

Le cyberharcèlement, cependant, ne se limite cependant pas aux relations extra-scolaires entre adolescents, et est aussi pratiqué par des inconnus en ligne contre un public de mineurs. 

D’après E-Enfance, 20 % des enfants entre 8 et 18 ans ont déjà été confrontés au cyberharcèlement (2021).

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Quelles sont les différentes formes de harcèlement ?

Le harcèlement scolaire peut prendre différentes formes, et il est important de connaître lesquelles pour pouvoir les identifier.

Le harcèlement scolaire 

  • Il peut tout d’abord être verbal : c’est le plus courant, et comprend les abus verbaux, les injures, les remarques humiliantes. Il peut aller de formes inoffensives à des niveaux assez graves. 
  • Il peut également être physique : c’est le type le plus facile à repérer. Il cause des dommages physiques à la personne harcelée ou à ses biens.  Les intimidateurs physiques ont tendance à être plus grands, plus forts et plus agressifs que leurs pairs. Le harcèlement physique comprend les coups de pied, les gifles, les coups de poing, etc.
  • Enfin, il peut être social : il vise souvent à porter atteinte à la réputation de l’enfant. Il est souvent plus difficile à reconnaître car il se produit généralement dans le dos de la personne intimidée et lorsque les adultes ne sont pas sur place. Le but du harcèlement social est de nuire à la réputation de quelqu’un et de l’humilier.

Le cyberharcèlement

  • Le flaming est l’utilisation d’un langage violent, insultant et hostile en ligne, ayant pour but de créer des conflits dans le cadre de forums ou de groupes de discussion sur Internet. 
  • Le trolling n’a rien à voir avec les personnages mythiques et vient du verbe anglais « to troll », qui signifie « pêcher avec un appât ». Le troll, sur Internet, est un maître de la provocation et cherche à créer des ressentis négatifs ou des polémiques, notamment sur les réseaux sociaux ou au sein des jeux multijoueurs (Roblox, Fortnite, etc.).
  • Le mobbing est une forme d’intimidation exercée par un groupe. Il est passé de la vie réelle à Internet, mais n’en est pas moins douloureux.
  • L’outing consiste à rendre publiques ou à publier les informations personnelles d’un enfant sans son consentement. Cette exposition publique peut être préjudiciable sur le plan émotionnel. Si elle conduit à l’exclusion de l’enfant d’une communauté à laquelle il pensait appartenir, l’enfant se sent socialement rejeté.
  • Le catfishing consiste à se faire passer pour quelqu’un d’autre en ligne, rarement avec de bonnes intentions. Ayant acquis des informations qu’il ne devrait pas posséder, il peut les utiliser contre un enfant. 
  • Le sexting consiste à envoyer ou à publier des photos et des vidéos de personnes nues ou semi-nues. Il se produit dans les salons de discussion des écoles qui ne sont pas surveillés par des adultes.
  • Enfin, le cyberstalking est le type de cyberharcèlement le plus dangereux physiquement, lorsque l’intimidation et le harcèlement passent du monde virtuel au monde réel.

Mais malgré notre capacité à s’informer, il est parfois difficile, en tant qu’adulte, de savoir quand nos enfants sont confrontés à ces types de comportements néfastes. 

Quels sont les symptômes lorsqu’un enfant est victime de harcèlement ?

Selon Adrienne Landry, « très souvent, les enfants cachent à leurs parents ce qui leur arrive à l’école ou en ligne ». Cependant, en situation de harcèlement, les enfants peuvent présenter des symptômes ou des signes indirects permettant d’alerter les parents sur ce qu’ils vivent.

Les enfants sujets au harcèlement peuvent en effet sembler déprimés ou ont une mauvaise estime d’eux-mêmes. Le stress subi peut également avoir un effet sur les résultats scolaires, ou l’envie d’aller à l’école. 

Les enfants peuvent aussi faire des cauchemars, avoir des difficultés à s’endormir, ou sauter des repas. Ils peuvent avoir des maux de tête fréquents ou des maux d’estomac. 

Enfin, ils peuvent présenter des ecchymoses ou des égratignures fréquentes et inattendues, ou perdre des vêtements, des livres, des bijoux. 

Le harcèlement peut aussi avoir un effet traumatisant sur les enfants qui observent ce genre de comportement, sans en être la victime directe. Cela peut générer une peur de se retrouver à la place de la victime, ou de normaliser le harcèlement.

Comment agir pour lutter contre les situations de harcèlement ?

Une bonne communication entre parents et enfants peut aider à prévenir et à agir contre le harcèlement.

Si l’enfant est victime de harcèlement scolaire, il est crucial de pouvoir en discuter en famille. Il faut que l’enfant puisse exprimer et raconter ce qui lui arrive, et qu’il se sente cru et compris, sans nécessairement vouloir comprendre les raisons qui ont amené à cette situation. Il est important que les parents préviennent les enseignants, pour décrire le problème et pouvoir le résoudre.

Dans le cas du cyberharcèlement, il est nécessaire de discuter avec ses enfants des règles de base de la cybersécurité en leur rappelant que ce qui est publié sur Internet y reste et peut échapper à leur contrôle, ainsi qu’il ne faut pas partager d’informations privées en ligne. Il ne faut par ailleurs pas hésiter à utiliser les options de contrôle parental restreignant l’accès à des sites ou des applications pour les protéger. Et les parents eux-mêmes doivent faire attention en utilisant leurs propres réseaux sociaux. En effet, poster des photos de ses enfants, même si elles apparaissent « attendrissantes », peuvent devenir plus tard des éléments à charge générant des moqueries.

Si des enfants sont victimes de cyberharcèlement, les parents doivent leur rappeler qu’ils sont toujours de leur côté et qu’ils ne doivent pas se sentir coupables, même si le harcèlement vient de leur propre négligence. On peut également expliquer que la meilleure stratégie dans ce cas est d’ignorer totalement l’intimidateur. Moins les agresseurs reçoivent d’attention, moins ils sont motivés à continuer. 

Adrienne Landry conseille aussi d’expliquer à ses enfants que tout agresseur est une personne qui a besoin d’aide, qu’il est malheureux, et que son agression est essentiellement un signal de détresse pour que l’enfant comprenne que le problème ne vient pas de lui. L’experte précise également que de priver l’enfant de son téléphone n’est, dans ce cas, pas une bonne chose à faire.

Pour prévenir le harcèlement, il est tout d’abord essentiel de communiquer autour de cette question. Il faut s’assurer que les enfants comprennent que le harcèlement est inacceptable et qu’ils savent comment obtenir de l’aide s’ils sont confrontés à ce problème. 

Il est également important d’être ouvert à la communication et de s’impliquer dans la vie de ses enfants, de connaître leurs amis ou de s’enquérir de leurs préoccupations. On peut par ailleurs encourager et favoriser les intérêts et les passe-temps des enfants. Si les enfants font ce qu’ils aiment, ils sont plus confiants et moins exposés aux comportements d’intimidation (qu’il s’agisse d’être intimidé ou d’être un intimidateur).

Il est tout aussi important de travailler sur l’intelligence émotionnelle et l’empathie, et ce, dès le plus jeune âge. Traiter les autres avec respect et gentillesse doit faire partie de l’éducation, et acquérir des compétences en intelligence émotionnelle permet non seulement de contrôler ses propres émotions, mais aussi d’agir sur celles des autres (y compris des agresseurs) et d’influencer leur comportement. 

Pour les jeunes enfants, la famille joue un rôle clé dans la formation de leurs compétences émotionnelles et, par conséquent, dans l’augmentation de leurs chances de ne pas être victimes d’intimidation, y compris en ligne.

Pour obtenir de l’aide en cas de harcèlement scolaire, le ministère de l’Éducation Nationale subventionne un numéro d’appel gratuit, le 3020, pour aider les victimes et leurs familles. Le 3020 est joignable du lundi au vendredi, sauf jours fériés, de 9h à 20h du lundi au vendredi et de 9h à 18h le samedi.

Le 3018 est un numéro vert gratuit, anonyme et confidentiel pour apporter de l’aide en cas de cyberharcèlement, du lundi au samedi de 9 h à 20 h.

Le sujet de cet article vous intéresse ? N’hésitez pas à partager vos avis, vos conseils ou vos expériences en commentaire, ou à poser vos questions. 

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